Saizeriya : un restaurant incroyablement abordable à l’heure de l’inflation

À une époque où la vie devient de plus en plus chère, il existe encore des restaurants où l’on peut bien manger à un prix étonnamment raisonnable. L’un d’eux est Saizeriya.
Je m’y suis rendue récemment pour la première fois depuis longtemps, et j’ai une fois de plus été surprise par les prix. Dans cet article, je vous propose de découvrir l’attrait de Saizeriya, son modèle économique et ses perspectives d’avenir.
Qu’est-ce que Saizeriya ?
Saizeriya est l’une des chaînes de restaurants italiens à bas prix les plus populaires au Japon. Elle a commencé son développement dès les années 1970, à l’époque des premiers family restaurants, et s’est depuis étendue pour atteindre plus de 1 000 établissements au Japon et plus de 500 à l’étranger (données d’août 2024).
Son principal atout : des plats très bon marché et plutôt bons. Le menu comprend également un large choix de vins et d’alcools, et ces dernières années, il n’est pas rare de voir de jeunes femmes y boire seules un verre de vin accompagné de quelques tapas.
Ambiance et style d’utilisation
Saizeriya attire principalement des familles, des étudiants et des groupes de jeunes. L’ambiance y est animée et conviviale, mais cela peut ne pas convenir à ceux qui cherchent un lieu calme pour discuter tranquillement. Pour un rendez-vous amoureux, les avis sont partagés.
Le mode de commande a aussi évolué avec le temps : aujourd’hui, on scanne un QR code posé sur la table avec son smartphone pour passer commande. Ce système est pratique et permet de réduire les coûts de personnel, mais peut s’avérer déroutant pour ceux qui ne sont pas habitués, comme certains touristes étrangers.
Une expérience culinaire à petit prix
Cette fois-ci, j’ai opté non pas pour le classique Doria à la milanaise, mais pour un Doria au fromage. Et j’ai été bluffée par la qualité, surtout pour ce prix-là.
Ce plat, généreux, m’aurait amplement suffi, mais comme c’était si peu cher, j’ai aussi commandé des escargots et une focaccia. D’ailleurs, la première fois que j’ai goûté des escargots de ma vie, c’était chez Saizeriya — et je pense que c’est le cas de beaucoup de Japonais. On trouve rarement ce plat dans les restaurants au Japon.
Comment Saizeriya parvient-elle à dégager des bénéfices ?
Le modèle économique de Saizeriya reste un mystère pour beaucoup, moi y compris. On peut se demander comment l’entreprise parvient à être rentable, sachant que :
- le panier moyen est bas (beaucoup de clients sont des étudiants);
- la rotation des tables n’est pas particulièrement élevée(les clients restent souvent longtemps);
- le Wi-Fi gratuit attire des personnes qui viennent étudier ou travailler sur leur ordinateur.
Autant de facteurs qui, à première vue, semblent alourdir les coûts plutôt que les réduire. En réalité, la hausse des prix des matières premières, la faiblesse du yen ou encore les conditions climatiques défavorables ont récemment détérioré la marge brute de l’entreprise.
Perspectives : comment continuer à allier qualité et prix bas ?
Face à la hausse des coûts des matières premières, de l’énergie et des salaires, le secteur de la restauration a encore de nombreux défis à relever. Et pourtant, Saizeriya continue de s’imposer comme un lieu accessible où tout le monde peut savourer une cuisine italienne, et continuera, à n’en pas douter, à être aimé du plus grand nombre.
Pour conclure
Retrouver Saizeriya après tant d’années m’a rappelé ce sentiment de sécurité et de satisfaction à petit prix qui n’a pas changé avec le temps.
Beaucoup de Japonais se souviendront sans doute de leurs années d’étudiant passées à discuter entre amis chez Saizeriya, ou de leur première bouchée d’escargot dans ce restaurant. Cette part de nostalgie fait peut-être aussi partie du charme unique de Saizeriya.